Le centre pour illégaux de Bruges (CIB) a été installé dans l’ancienne prison pour femmes, convertie en centre fermé en janvier 1995. Il dispose de 112 places (72 hommes et 40 femmes). Environ 750 personnes y sont détenues chaque année.
Jusqu’il y a peu, Sara Monge a rendu visite tous les quinze jours aux détenus du centre fermé de Bruges pour le Service Social de Solidarité Socialiste. Elle livre un témoignage dur, parle de conditions de détention très difficiles à tous niveaux. « Tout doit passer par la direction : je dois envoyer la liste des personnes à visiter la veille de mon passage, je dois voir le directeur avant et après ma visite, je ne peux avoir aucun contact direct avec les assistants sociaux, je rencontre les détenus dans un bureau, je n’ai accès à aucune autre salle et tout est fait pour que je ne sois pas visible, pour que le moins de détenus possible sachent que des ONG font des visites. Personne au centre ne les informe de notre existence d’ailleurs ».À Bruges, l’espace et le temps sont strictement contrôlés…
Propos recueillis par Laurence Vanpaeschen