Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a rien à cacher. Alors, pourquoi un tel arsenal bureaucratique et policier pour décourager le contrôle démocratique des centres fermés ?
Le centre fermé 127 BIS
Le centre 127 bis est aussi situé en bordure de l’aéroport de Bruxelles National, mais sur la commune de Steenokkerzeel. Il a été construit en 1993 et mis en fonction en 1994. Il dispose de 120 places. Environ 2000 personnes sont détenues chaque année dans les deux centres 127 et 127 bis.
À quoi servent les centres fermés ?
Ce texte est extrait de : « Par peur des appels d’air, donner le ton l’air de rien ; historique et objectifs des politiques d’éloignement et d’enfermement des étrangers », La mise à l’écart de l’étranger : centres fermés et expulsions, pp. 23-26, Éditions Labor, 2004.
ALTERNATIVE « light » : surveillance électronique
Et voici l’alternative « light ». Beaucoup moins ambitieuse, pas du tout révolutionnaire et peut-être du coup beaucoup plus réaliste. Car, même à politique d’expulsions inchangée, on peut se passer des centres fermés.
Le centre fermé de Merksplas
Le centre pour illégaux de Merksplas (CIM) a été installé dans l’ancienne colonie pour vagabonds de Turnhout, réaffectée aux « illégaux » en mars 1994 suite à l’abolition de la loi sur le vagabondage. Il dispose de 146 places. Environ 1050 personnes y sont détenues chaque année.
Directive retour: Evo Morales parle
Le 11 juin 2008, le Président bolivien Evo Morales s’adressait par cette lettre aux parlementaires européens en leur demandant de ne pas voter la « directive retour » qu’il qualifie de « directive de la honte ». Cette directive sera votée par le Parlement européen quelques jours plus tard, le 18 juin. migrations|magazine en reprend les principaux extraits.
Le point de vue d’Amnesty International
« Amnesty International est, de manière générale, opposée au recours à la détention à des fins de contrôle de l’immigration. Tout être humain, y compris lorsqu’il est migrant ou demandeur d’asile et indépendamment de sa situation au regard de la loi, a droit à la liberté, ce qui implique le droit de circuler librement et de […]
Le centre fermé de Bruges
Le centre pour illégaux de Bruges (CIB) a été installé dans l’ancienne prison pour femmes, convertie en centre fermé en janvier 1995. Il dispose de 112 places (72 hommes et 40 femmes). Environ 750 personnes y sont détenues chaque année.
Droits humains : l’avis des institutions internationales
Rapport du Comité des droits de l’homme des Nations unies, du Comité contre la torture des Nations unies et du Comité européen pour la prévention de la torture : l’État belge fait très régulièrement l’objet de condamnations aux niveaux international ou européen pour le sort qu’il réserve aux personnes qui sont placées en centres fermés […]
Le centre fermé de Vottem
Le centre pour illégaux de Vottem (CIV) a été construit à côté de la caserne militaire de Vottem, près de Liège. Il est opérationnel depuis mars 1999. Il dispose de 160 places. Environ 930 personnes y sont détenues chaque année.